Comme promis lors de mon précédent article « Hubert à la poursuite de la guérison », je vous présente Hubert.
Hubert à 48 ans, il exerce le métier de chef d’entreprise. Oui, c’est un métier et on travaille vraiment en le faisant. Hubert est marié et père de deux enfants, adultes. Aujourd’hui, le couple vit seul, les enfants se sont envolés. Hubert est au sommet de la réussite : tout roule pour lui, il a tout réussi. Entreprise qui gagne de l’argent, respect de ses employés, son épouse est comblée et ses enfants aussi, pour LUI : TOUT VA BIEN !
Juste, peut-être un petit souci, un mal de dos depuis quelques jours qu’il n’arrive pas à vaincre.
Au départ, Hubert serre les dents. C’est un homme non ? il ne va tout de même pas montrer qu’il a mal. Bon, petit à petit, il traîne la jambe, son humeur change… la douleur poursuit son chemin. Il devient un tantinet irascible. Ses employés le regardent d’un air bizarre, sa femme ne lui parle plus par moment. Ils sont bizarres ceux qui m’entourent se dit-il, ils doivent vraiment avoir un problème. Ils ne se comportent pas comme d’habitude.
C’est pas moi, c’est les autres qui ont changés !
Pourquoi ne viennent-ils plus vers moi ? Bon, vous me direz j’ai vraiment envie qu’ils me fichent la paix, enfin tranquille ! Ouuuii j’ai mal et alors ? moi je suis un dur, et je continue à avancer sans rien changer. J’ai toujours été comme ça !
Juliette, la femme de sa vie, lui signale qu’il a quelques changements de comportements, qu’il s’emporte souvent, qu’elle n’arrive pas à lui parler, lui dire les choses. Peut-être qu’il y a quelque chose qui te tracasse ? As-tu des soucis ? Franchement Juliette, tu dois être dans ta « mauvaise période » et bien sûr tu interprètes tout ! Mais non tout va bien dit-il en aboyant… Juliette tourne les talons, et ne dit plus rien. Ca y est, elle fait encore la tête ! on ne peut rien lui dire se dit-il. Il s’énerve tout seul en zappant nerveusement avec sa télécommande.
Le corps se rebelle et Hubert aussi !
Le lendemain matin, le corps parle, Hubert ne peut plus se lever ! Il grommèle, jure avec le peu de force qui lui reste. Juliette : souhaites tu que je fasse venir le médecin ? Ben non, ça va aller, je ne suis pas une chochotte ! Au bout d’une demie journée… Juliette, penses tu que le médecin puisse venir ?
Monsieur le docteur arrive, et ce n’est pas sans peine. N’oublions pas qu’aujourd’hui, même malade il faut aller au cabinet, oui oui, c’est la sécurité sociale qui le dit. Il nous faut faire des économies. Comment ça des économies ? Je n’ai jamais été malade et ne SUIS PAS malade ! une petite piqûre et je repars au boulot. A propos, ça fait mal une piqûre ? Vous savez, j’ai un peu peur des aiguilles… mais non je ne suis pas douillet, je n’ai pas encore vécu cette expérience. Aie, bon on sent que ça pique tout de même votre truc là, et le produit… c’est normal que ça brûle ? Oui, ah ça va passer ?! Docteur, soyons précis, dans combien de temps puis-je retourner au boulot, vous comprenez j’ai du boulot moi ! Pas tout de suite ? mais alors ça sert à quoi les piqûres ?!!! ah après les piqûres, il y a des comprimés anti-inflammatoires à prendre. Docteur, vais-je mourir ? ouf, ah je n’en suis pas là. Vous comprenez, je n’ai rien préparé pour ça, je n’ai pas le temps là tout de suite de mourir. Vous me rassurez !
Hubert, au bout d’une semaine va mieux, mais curieusement, ce n’est pas encore ça. Je suis fichu se dit-il. Je ne dis rien à personne, ça va aller. Hubert ne se sent plus « pareil », et change à nouveau son comportement. Une petite douleur devenue sa compagne le tient en éveil.
Hubert, le guerrier courageux
Au bout d’un mois, où, courageusement il a tenu. Si si, c’est courageux d’avoir mal, un vrai guerrier. Vous savez bien dans notre société, IL FAUT COMBATTRE la maladie. Ah oui, on oublie que la maladie c’est notre corps, et que nous sommes entrain de combattre notre corps. Là c’est un peu trop compliqué pour Hubert tout de suite. Il n’est pas de ce monde là… pas encore ! Nous y reviendrons plus tard. Donc Hubert, pousse la porte du cabinet médical.
Bonjour Hubert, comment allez vous ?
Comment je vais ?! quelle question il a lui, pense-t-il ? Si je suis là c’est que cela ne va pas ! Il a pas fait psycho lui… C’est un peu comme si on ramène notre télé au service après vente et on vous demande : « tout va bien pour votre télé avec un sourire ? ». Bon, je ne dis rien, je lui dis « ça va, j’ai juste encore cette douleur au dos ».
Le Docteur fronce les sourcils. Cette fois je suis bon, forcément j’ai une maladie grave à voir la tête qu’il fait. Hubert, nous allons vous donner un petit traitement pour la douleur. Docteur, j’ai déjà pris les petites pilules qui devaient me guérir et j’ai toujours mal.
Je comprends Hubert, les médicaments vous permettront de ne pas laisser cette situation empirer. Je vais tout de même vous prescrire un ou deux petits examens pour voir ce qui se passe. Comment ça pour voir ce qui se passe ? Pourquoi je n’ai pas fais tout de suite ces petits examens il y a un mois ? Ah parce que quelques fois ça passe !
Ne vous inquiétez pas Hubert, nous allons trouver et vous sortir de là ! Me sortir d’où ? Donc il faut que je fasse ces examens et que je revienne vous voir, c’est bien ça ?
Oui Hubert, nous y verrons plus clair, peut être que ce n’est pas votre dos, mais le stress.
Stress ???? Docteur j’ai mal au dos, et ça n’a rien à voir avec le stress, je connais le stress, il ne m’a jamais donné mal au dos ! Tout de même, cela se saurait si le stress donnait mal au dos !
Il quitte le médecin en s’interrogeant sur ces derniers mots. Juliette saura peut-être m’éclairer sur tout cela.
Au plaisir de vous retrouver pour le prochain épisode : Hubert et le début de son chemin de guérison.
Belle fin de semaine à chacun de Vous !